L'Opéra est une académie de musique et de danse ainsi qu'un lieu d'enchantement imprégné de la passion qui anime les arts lyriques depuis leur origine.
Des compositeurs et chorégraphes de génie, grands instrumentistes, chanteurs et danseurs y ont donné le meilleur d'eux même dans un éventail de registres allant du désespoir au sublime.
C'est ainsi que les plus spectaculaires intrigues d'un monde romantique se nouent et se dénouent sur scène, dans les loges d'artiste ou de spectateur et dans les ailes de ce palais mythologique.
Le style Second Empire fait date en matière d'achitecture d'opéra en particulier grâce à l'Opéra Garnier devenu une référence en ce domaine.
Le théâtre est richement décoré.
Le grand escalier, dont les 10 premières marches forment une cage d'escalier pompeuse, débouche sur le grand foyer qui ouvre sur les loges aux moulures fleuries.
L'édifice s'impose comme un monument particulièrement représentatif de l'architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du XIXe siècle et s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann .
À l'extérieur comme à l'intérieur, le jeu de la pierre blanche et des marbres colorés avec les bronzes dorés des statues souligne la majesté des proportions.
Les nouvelles fresques du plafond aux couleurs vives sont conçues et réalisées par Marc Chagall en 1964.
Au milieu est suspendu un immense chandelier de cristal de 6 tonnes.
Le grand escalier
L'ouvrage est remarquable par son tracé, la hauteur et le volume de sa nef inédits jusqu'alors, la magnificence de ses façades intérieures, la variété des matériaux employés :
- marbres aux couleurs subtiles
- onyx et cuivre des mains-courantes
- innombrables peintures
- mosaïques et dorures
.
Cette partie de l'Opéra est aussi, et surtout, un lieu de représentation sociale et de mondanités où il était, jadis, de bon ton de se montrer aux bras de son épouse ou d'une demi-mondaine au milieu d'un public trié sur le volet.
Le plafond est composé de 4 voussures, recouvertes chacune de compositions allégoriques, sur toile marouflée, du peintre Isidore Alexandre-Auguste Pils (1813-75), Grand Prix de Rome en 1838.
Ces ouvres sont éclairées par la verrière d'une lanterne achevant la composition.
- "Le charme de la musique" - Isidore Pills (1860-69)
Le grand foyer et ses salons
Sa conception s'inspire des dispositions et de l'inspiration décorative des galeries des châteaux de la Renaissance française du XVIe siècle comme le château de Fontainebleau et du siècle de Louis XIV avec la galerie d'Apollon au Louvre ou la galerie des Glaces à Versailles .
Le jeu de miroirs et de baies ouvrants sur les rues et façades environnantes accentue les vastes dimensions.
Cet endroit est pensé, à l'origine, comme un point de rencontre des spectateurs toutes catégories sociales confondues, un lieude promenade l'entracte.
Comprenant 5 travées, le grand foyer est agrémenté de part et d'autre d'un salon.
Du côté de l'avant-foyer, 3 larges ouvertures donnent accès aux circulations qui mènent aux galeries du grand escalier puis à la salle.
Une grande baie donne accès de chaque petit salon octogonal à une rotonde :
- le "salon de la Lune" situé côté jardin
- le "salon du Soleil" côté cour.
Les 2 salons, peints par Auguste-Alfred Rubé (1815-99) et Philippe Marie Chaperon (1823-1906), décorateurs et amis de Charles Garnier, devaient servir de vestibules au Glacier et au fumoir, mais ils ont été intervertis lors de la construction.
De part et d'autre de la porte axiale, de grands miroirs, d'une hauteur approchant les 6 m, montent à partir du parquet et des lambris.
Sur l'autre face, 5 grandes portes-fenêtres en constituent les pendants et indiquent l'accès à la loggia.
Sur les murs, se trouvent 20 élégantes statues, allégories des "Qualités" indispensables aux artistes des arts lyrique et chorégraphique.
Un plafond à voussures, peint par Paul Baudry (1828-86) figure les grandes étapes de l'histoire de la Musique, de la Comédie et de la Tragédie et décline plusieurs aspects de leur thématique propre.
La scène
Faite à l'italienne, à l'époque de sa construction, c'était la plus grande scène au monde :
Largeur
Profondeur
Superficie
Hauteur
49 m
26 m
1 350 m²
72 m
- capacité des loges : 700 places
- total des places balcon et parterre : 671
La rotonde des abonnés
Ce vestibule circulaire, situé exactement sous la salle de spectacle, servait autrefois à accueillir les spectateurs arrivant en voiture.
L'atmosphère de cette salle est assez sombre et tout est fait pour donner l'impression d'entrer dans une grotte avant d'être ébloui par les feux du théâtre.
Le sol est orné de magnifiques mosaïques de marbre et le plafond de mirroirs.
Situé à l'aile occidentale du bâtiment, il comprend une rampe d'accès, ornée de grands aigles en bronze , à une rotonde pour les voitures et à l'étage une loge, un salon et un fumoir.
Le buste de Garnier, d'après Carpeaux, y figure depuis 1903, entouré des allégories du Travail et de l'Avenir par Jules Thomas.
Au-dessous figure le plan du bâtiment.
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À l'entrée du pavillon, un majestueux aigle surmonte la porte ornée de 2 cariatides.
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Prévu pour que Napoléon III et sa suite puissent pénétrer directement au sein de l'édifice et limiter ainsi les risques d'agression, le pavillon de l'Empereur communique directement avec une loge d'avant-scène du côté jardin.
une bibliothèque avec une riche collection de près de 600 000 documents (livres, partitions, photographies, estampes ...), conservant les témoignages de l'histoire de l'Opéra de Paris, depuis la création de l'Académie royale de Musique par Louis XIV en 1669.
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un musée qui comporte plusieurs maquettes.
Le Salon du Glacier
L'extérieur
Les statues extérieures
La Danse
C'est en 1866 que Jean-Baptiste Carpeaux et Charles Garnier conviennent d'un projet pour orner le fronton de l'opéra.
Le 25 juillet 1869, la statue est dévoilée et vivement critiquée d'atteinte aux bonnes mœurs, elle sera même bombardée d'encre.
Ayant souffert des intempéries et de la pollution, aujourd'hui, c'est une copie de Paul Belmondo réalisée en 1963 à la demande d'André Malraux, l'original étant au musée d'Orsay.