Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 31
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 35
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 39
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 63
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 65
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 71
Warning: mysql_fetch_array(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/105/sdb/c/2/lidicel/nouvcount/counter.php on line 152
Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d’Adobe Flash Player.
Avant notre ère
Le site d'Aigues-Mortes est occupé depuis l'antiquité.
Une colonie grecque de l'île de Rhodes serait venue au Ve siècle av. J.C. se fixer à une embouchure du Rhône et aurait fondée la colonie de Rhodanusia.
De nombreux vestiges tels que des poteries, lampes, amphores, pièces de monnaies à l'effigie des différents empereurs romains, tuiles et lingots de plomb en attestent.
La ville aurait été établie par le général et homme d'État romain Marius Caius (157 av. J.C.-86 av. J.-C.) aux environs de 102 avant J.C.
VIIIe siècle
Déjà, Charlemagme (742-814) protège la côte en érigeant, en 791, la 1ère tour, la Tour Matafère, dans ce petit hameau, au milieu des marécages pour la sûreté des pêcheurs et des ouvriers des salins.
Synonyme : chant, de jour et de nuit, font désigner leur couvent du titre de Psalmody ou Psalmodi.
En 812, le nîmois Badila offre ce couvent à l'abbaye.
XIe siècle
L'économie dominante autour d'Aigues-Mortes a d'abord été le sel.
En 1095, déjà le pape Urbain II (1042-99) prêche la 1ère croisade, le 27 novembre, profitant d'un concile à Clermont (Puy-de-Dôme, 63) pour lancer un appel aux chevavliers afin qu'ils fassent le voyage à Jérusalem pour repousser les infidèles, à savoir les Turcs, et secourir les chrétiens d'Orient.
beaucoup de navires viennent et de longue date, s'abriter dans cette anse naturelle, dont le vrai créateur et rénovateur est le roi Louis IX.
Les habitants vivent de la pêche, de la chasse et de la récolte et la fabrication du sel produit dans différents petits marais salants en bordure de mer.
Un modeste port de pêcheurs existe sur le site actuel d'Aigues-Mortes, à quelques centaines de mètres de la vieille abbaye de Psalmodie.
La région est alors sous la domination de ces moines.
XIIIe siècle
Au cours du 1er tiers du siècle, le site, qui est déjà connu sous le toponyme d'Aigues-Mortes, abrite une véritable activité portuaire maritime.
En 1229, le traité de Paris rattache le Languedoc à la couronne.
- Représentations de Saint Louis à Aigues-Mortes -
En 1240, le pape Innocent IV (1190-1254) appelle les souverains d'Europe à la croisade afin de reprendre Jérusalem des Turcs qui s'étaient emparés de la ville sainte.
Un débouché sur la mer Méditerranée faisait défaut au royaume de France :
•
la Provence est au début du XIIIe sous contrôle du Saint Empire Germanique de Frédéric II (1194-1250).
l'Aquitaine anglaise d'Henri III (1207-72) n'est pas loin à l'ouest.
Louis IX prend le commandement de l'expédition de la 7e croisade, mais ne disposant pas de port d'embarquement en Méditerranée, s'intéresse à la position stratégique que représente ce lieu pour son royaume : accéder à l'indépendance d'un port pour l'expédition des croisades.
Il décide la construction d'une ville aux portes de son royaume afin de s'ouvrir un accès sur la Méditerranée.
Remarque : peut s'écrire GRAUX ou GRAUS au pluriel. et avec le bras le plus occidental du Rhône par ses immenses marais.
Louis IX fait construire une chaussée endiguée, seul accès terrestre entre Aigues-Mortes et la terre ferme, défendue ultérieurement par la Tour Carbonnière .
Il construit une route entre les marais et y bâtit la Tour Carbonnière pour servir de tour de guet et ainsi protéger l'accès à la ville.
Il construisit également la Tour de Constance pour abriter sa garnison.
À partir de 1241, débutent les 1ers travaux d'aménagement du futur port royal.
Les autres grandes étapes du projet capétien sont constituées par la charte de franchise de 1246 visant à attirer des habitants, puis par l'échange passé en août 1248 avec Psalmody, garantissant au roi la pleine propriété du terrain.
- Louis IX partant d'Aigues-Mortes vers les croisades -
Le 25 août 1248, c'est de ce lieu que Louis IX part une 1ère fois pour les croisades.
- Cliquer sur l'image pour la voir en grand : 7ème et 8ème croisades de Saint Louis -
Aigues-Mortes devient un point d'accès aux riches échanges commerciaux de la Méditerranée de tout 1er plan en particulier l'Italie et l'Orient.
Le roi y attire la population en accordant à la ville une charte très libérale de privilèges et en forçant tout bâteau croisant à proximité à y faire relâche en acquittant un droit : la ville devient ainsi une place économique importante pour le commerce avec le pays du levant.
En 1270, les croisés sont convoqués dans le port d'Aigues-Mortes pour une nouvelle expédition.
L'embarquement a lieu le 1er juillet et Louis IX repart d'Aigues-Mortes pour la 8ème croisade sur des vaisseaux génois qu'il loue.
Les navires se dirigent vers Cagliari (Sardaigne) puis vers Tunis (Tunisie) où il meurt le 25 août, victime de la dysenterie.
(1245-85), ordonne la poursuite d'une enceinte (de remparts) autour de la ville puis entre en guerre contre Pierre III d'Aragon (1239-85) et le Royaume d'Aragon lors de la croisade d'Aragon.
Mais cette croisade est un échec pour le roi de France et la flotte catalane en profite pour prendre le contrôle de l'ensemble du littoral languedocien.
En 1278, le port devient l'unique porte du royaume du sud où transitent épices et laines.
XIVe siècle
La ville reste prospère jusqu'à ce siècle, mais le port s'ensable suite au manque d'entretien causé par la concurrence de nouveaux ports rattachés au royaume de France dont Montpellier (Hérault, 34) le 15 juin 1349 et Marseille (Bouches du Rhône, 13) le 11 décembre 1481, et entraîne la décadence de la ville.
, la Cité est le théâtre d'affrontements sanglants entre Armagnacs et Bourguignons (factions ennemies, les 1ers tenant de la maison de France, en lutte contre les anglais, alliés des seconds).
Investie par les Armagnacs, reprise par les Bourguignons par son gouverneur, est assiégée par Charles Ier de Bourbon (1401-56), au nom du dauphin de France.
Les habitants se soulevent et massacrent un grand nombre de la garnison en 1421 et les survivants sont jetés dans une tour, dite depuis la "Tour des Bourguignons" , et salés pour éviter la décomposition des corps.
Pour mener sa politique commerciale méditerranéenne, il s'appuie sur Aigues-Mortes, Montpellier et Marseille .
Vers 1440, il s'établit donc en Languedoc et utilise des fonds publics pour se faire construire une flotte royale, dont Aigues-Mortes était une base de départ.
Là, il installe un chantier naval malgré les difficultés d'envasement et organise ses propres écuries pour le transport de ses marchandises.
En 1445, il quitte le port avec son navire, en route vers Rhodes et Alexandrie (Égypte), et fait escale à Marseille où plusieurs marchands embarquent intéressés par le commerce des épices.
Pour naviguer, les marins italiens, français ou catalans utilisaient la galéasse, des navires à voile et à rames dont la longueur du navire faisait 3 fois sa largeur et celle-ci 2 fois sa hauteur.
De plus, ces navires étaient mieux armés que les galères.
Ce grand vaisseau de bas bord était armé de canons sur les côtés à la proue et se composait de 3 mâts qu'elle en désarbore pas, c'est-à-dire qu'elle n'abat pas les mâts.
En 1447, le port s'ensablant, la flotte part s'installer à Marseille.
Pour mener sa politique commerciale méditerranéenne, il s'appuie sur Aigues-Mortes, Montpellier et Marseille supprime le privilège obligeant les commerçants entrant ou sortant du royaume à transiter par Aigues-Mortes.
En 1464, la cité devient le principal port d'approvisionnement pour le poivre et les épices qui circulent sur le Rhône.
De même pour le blé et le sel, dont le commerce a continué à attirer la navigation génoise en Provence et en Languedoc, pendant tout ce siècle.
Le pèlerinage vers les lieux saints au départ d'Aigues-Mortes ou de Venise est la 1ère destination sur mer au XVe siècle.
En 1481, Marseille suplante Aigues-Mortes, lorsque la Provence est rattachée à la France.
XVIe siècle
En 1529, une épidémie de peste décime la population.
L'ordre est donné d'enterrer dans leurs propres maisons les victimes et de ne pas sonner les cloches pour les enterrements.
En 1532, conscient du problème perpétuel d'ensablement, François Ier (1494–1547) fait creuser le canal de Peccais reliant les salines à la mer.
Ce grau appelé Grau Henry finit par se refermer et en 1725, le chenal du Grau du Roi résout le problème reliant la cité à la mer.
Elle devient port fluvial grâce au canal du Rhône à Sète achevé en 1806.
En 1538, c'est le théâtre d'une rencontre fastueuse, entre Charles Quint (1500-58) et François Ier.
En 1540, une nouvelle épidémie est signalée mais est assez vite enrayée.
De 1575 à 1622, Aigues-Mortes est l'une des 8 places de sûreté accordées aux protestants.
En 1586, une barque est saisie venant de Marseille où il y a la peste.
La ville est atteinte.
Les consuls louent un barbier et font construire des cabanes hors des remparts pour soigner les pestiférés.
- Cliquer sur l'image pour la voir en grand -
XVIIe siècle
En 1600, création de la Confrérie des Pénitents blancs.
En 1629, les portes de la ville sont munies de barrières et des gardes sont placés sur tous les chemins.
Tout voyageur doit être muni d'un billet de santé.
Malgré toutes ces précautions, la contagion dûe à la peste qui sévit dans les environs atteint la ville dont la plupart des habitants afin de fuir cette terrible maladie vont camper au bord de la mer.
L'épidémie ayant cessé en 1630, l'ordre est donné de désinfecter les maisons.
En 1643, la ville est encerclée par des remparts.
En 1662, c'est la reconstruction du château du Gouverneur qui avait brûlé en 1421 lors de la bataille des Bourguignons et des Armagnacs.
engendre une dure répression du protestantisme, marquée en Languedoc et dans les Cévennes au début du XVIIIe siècle par la "guerre des camisards" dont l'un des chefs est Jean Cavalier (1681–1740).
En 1768-69, les dernières prisonnières huguenotes sont libérées de la Tour de Constance, dont Marie Durand, par Charles Juste de Beauvau-Craon (1720-93), prince de Beauvau et commandant du Languedoc.
À la Révolution Française, la ville est appelée Port-Pelletier.
D'abord bien accueillie, mais très vite plonge ses habitants dans des conflits politiques passionnels entraînant un régime gouvernant par la terreur et la dénonciation et qui réfute la liberté du culte.
L'église et les chapelles sont converties en temple de la raison ou en clubs de discussions politiques et les suspects remplacent dans la Tour de Constance les religionnaires élargis.
Le centre ville se vide au profit des faubourgs où se bâtissent des cabanes couvertes de roseaux.
En même temps, les exhalaisons des marais provoquent de graves épidémies.
XIXe siècle
À partir du XIXe siècle, la vigne prend son essor.
Les marais sont aménagés par l'homme pour permettre ces activités, ainsi que le pâturage et la riziculture.
La route D46 correspond à l'ancienne et unique voie de communication terrestre entre Aigues-Mortes et le reste de la Camargue Gardoise, appelée la Route du sel.
Juin 1815, chute du Ier Empire.
3 commissaires du duc d'Angoulême (futur Charles X) : le comte René de Bernis, le marquis de Montcalm et le marquis de Calvière, débarquent dans la nuit du 15 au 16 sur les plages d'Aigues-Mortes.
Sur ordre du marquis de Calvière, les portes de la ville sont closes et terrassées, à l'exception de la principale que défendait un pont levis, au devant duquel se dressait une batterie de canons.
Aigues-Mortes devait ainsi offrir au duc d'Angoulême un point d'appui et de débarquement à proximité de l'Espagne.
4 novembre 1840 : inondation détruisant le quai qui à l'origine avait une longueur de 300 m.
Aigues-Mortes est alors noyée sous 1 20 m d'eau.
Du 16 au 19 août 1893, la ville est le théâtre d'un conflit entre ouvriers saliniers italiens et français travaillant dans les salins de Peccais qui dégénère.
10 ouvriers italiens y trouvent la mort, entre 49 et une centaine d'ouvriers (dont 4 français) sont blessés par une foule encouragée par le maire Marius Terras.
Dans un contexte national de racisme à l'égard des populations italiennes, c'est le "massacre des Italiens".
Le travail est un travail difficile, dans des conditions rudes, il exige la collaboration de tous à rythme soutenu.
Surtout que les ouvriers vivent une partie de l'année sur le bénéfice qu'ils tirent de leur saison aux marais ; mais les ouvriers italiens sont plus performants et préparés à ce travail de somme que les vagabonds qui ralentissent le groupe.
Synonymes : affrontement, altercation, bataille. et lutte d'honneur opposant "clan des trimardiers" et Piémontais plus ardents au travail.
À l'origine de cet affrontement meurtrier, se trouve le problème de la "protection du travail national", de la "préférence nationale".
Baston et humiliation, la "chasse à l'Italien", qui "vole le pain des Français", conduit à l'alliance entre trimards, Ardéchois et Aigues-Mortais.
Les Français crient même "À mort l'Italien !".
L'émeute fait, selon les sources, entre 8 et 17 morts et 36 à 150 blessés parmi les Italiens.
Un des grands scandales de l'histoire française judiciaire :
En dépit des preuves accablantes réunies contre eux, les assassins sont tous acquittés.
Cet événement a placé la France au ban des nations européennes et l'a conduite à 2 doigts d'une guerre avec l'Italie.
Finalement, afin de préserver la paix, les 2 gouvernements ont préféré enterrer l'affaire.
Les causes d'une telle violence :
Économiques :
liées à la mainmise par la Compagnie des salins du Midi sur le levage du sel et sur les vignes, activités qui enrichissent quelques-uns et appauvrissent les autres.
Sociales :
liées à l'afflux d'un prolétariat saisonnier d'origines diverses, appelé pour la récolte du sel et les vendanges, et travaillant dans des conditions extrêmement pénibles, avec concurrence entre salaires.
Ces tragique évènements mettent en évidence la nature des phénomènes d'exclusion et de rejet de l'étranger qui perdurent aujourd'hui.
Aujourd'hui
Anoblie par la maîtrise de son activité saline, son patrimoine, classé monument historique, inspire de nos jours, un atout charme et douceur de vivre dans ce petit coin de Camargue, en bordure de Méditerranée.