L'Arc de Triomphe est situé à 2,2 km au nord-ouest de la place de la Concorde, à l'extrémité de l'avenue des Champs-Élysées.
La place Charles de Gaulle, anciennement place de l'Étoile, forme un rond-point donnant accès à 12 avenues.
Certaines d'entre elles portent le nom de victoires napoléoniennes (Wagram, Iéna, Friedland), d'illustres généraux de l'Empire (Marceau, Hoche, Carnot) et de la Grande Armée.
Le Palais des Tuileries s'agrémente d'un vaste parc champêtre qui s'étend jusqu'à la colline de Chaillot.
Le Nôtre, chargé des travaux, exécute alors un vaste ensemble d'avenues.
Ces dernières sont bordées de plantations, au milieu desquelles les parisiens peuvent se promener.
1694
La grande avenue nouvellement créée prend le nom de Champs-Élysées, en référence à la mythologie grecque.
Initiée par Colbert, la supervision des travaux revient ensuite au Marquis de Marigny.
Il fait intégralement replanter les promenades déjà existantes.
milieu XVIIIe
Les autorités cherchent à aménager le vaste espace situé en haut des Champs-Élysées, sur lequel débouchent 5 rues.
fin XVIIIe - moitié XIXe
Les Champs-Élysées gardent le même visage.
La place de l'Étoile n'est encore qu'un terre-plein.
1806
Napoléon Bonaparte (1769-1821) décide finalement du sort de la place de l'Étoile.
Couvert de gloire après la bataille d'Austerlitz, il décide d'y faire élever, un monument dédié à l'Armée Impériale.
Le bâtiment doit prendre la forme d'un Arc de Triomphe, allusion à son génie militaire et à l'Antiquité.
Mais suite à la chute de l'Empire et à la Restauration Monarchique, les travaux sont suspendus.
- La Bataille d'Austerlitz - François Pascal Simon
1825
Reprise des travaux.
1825
Fin des travaux.
Louis-Philippe (1773-1850) inaugure l'Arc-de-Triomphe.
15 décembre 1840
Lors de la cérémonie du transfert des cendres de Napoléon, le cortège passe sous l'Arc-de-Triomphe.
22 mai 1885
Le corps de Victor Hugo (1802-85) est veillé toute la nuit sous l'édifice, avant d'être enterré au Panthéon.
14 juillet 1919
Les troupes victorieuses défilent sous l'édifice.
11 novembre 1920
Le corps d'un soldat inconnu, victime de la 1ère Guerre Mondiale y est inhumé.
1923
Désormais, la flamme du souvenir , dédiée à la mémoire des soldats tombés durant la Grande Guerre brûle dans son enceinte.
19 août 1944
Lors de la libération de Paris, le Général de Gaulle descend les Champs-Élysées en liesse.
13 novembre 1970
La place de l'Étoile devient officiellement la place Charles de Gaulle.
Au fil des ans, l'Arc de Triomphe a retrouvé sa vocation première, en devenant un symbole de patriotisme.
Depuis de Gaulle, chaque année, l'Arc de Triomphe est le passage obligé de toutes les grandes manifestations républicaines, comme le 14 juillet.
- Le Départ des Volontaires de 1792 (dit La Marseillaise ) - François Rude
François Rude
Naissance : 4 janvier 1784 à Dijon (Côte d'Or, 21) Décès : 3 novembre 1855 à Paris
Sculpteur français, dont le père est forgeron, il obtient le prix de Rome en 1812.
À la Restauration, il suit son protecteur républicain et bonapartiste, le Dijonnais Louis Frémiet à Bruxelles et y reste une douzaine d'années.
Là, il travaille pour l'architecte Van der Straeten et réalise notamment des bas-reliefs pour le palais de Tervueren.
En 1821, il épouse Sophie Frémiet, la fille de Louis Frémiet.
En 1827, il revient à Paris.
Il présente au Salon de 1828 "Mercure rattachant sa talonnière" et à celui de 1833 "le Petit pêcheur napolitain" qui lui font remporter un succès considérable et font sa notoriété.
Il obtient la commande d'un haut-relief pour l'Arc de Triomphe de la place de l'Étoile à Paris, "Le Départ des volontaires de 1792".
Inaugurée en 1836, elle devient "La Marseillaise", la plus célèbre de ses œuvres.
- Le Triomphe de 1810 - Jean-Pierre Cortot
Jean-Pierre Cortot
Naissance : 20 août 1787 à Paris Décès : 12 août 1843 à Paris
Sculpteur français qui, dès l'âge de 13 ans, fréquente l'atelier du sculpteur Charles Bridan (1730-1808).
En 1809, il remporte le Grand Prix de Sculpture de l'École des Beaux-Arts de Paris (ou Prix de Rome).
De 1810 à 1813, il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome à la Villa Médicis et y fait la rencontre du peintre Dominique Ingres (1780-1867).
De retour à Paris, il expose au Salon jusqu'en 1840.
En 1822, le plâtre du "Soldat de Marathon annonçant la victoire" assoit définitivement sa réputation et l'État lui en commande la traduction en marbre.
Élu membre de l'Institut en 1825, il succède à Louis Dupaty comme professeur à l'École Royale des Beaux-Arts.
En 1841, il est fait officier de la Légion d'honneur.
- La Résistance de 1814 - Antoine Étex
Antoine Étex
Naissance : 20 mars 1808 à Paris Décès : 14 juillet 1888 à Chaville (Hauts-de-Seine, 92)
Artiste-peintre et sculpteur académique français, il étudie tour à tour la sculpture sous la direction de Dupaty et James Pradier (1792-1852), la peinture à l'école d'Ingres, et, plus tard, l'architecture sous M. Duban.
En 1833, il réalise pour le Salon de 1833 un groupe colossal, "Caïn et sa race maudits de Dieu", qui obtient un très grand succès et est considéré souvent comme son œuvre la plus remarquable.
Sur les faces intérieures des petites arcades sont gravés les noms des personnalités de la Révolution et de l'Empire.
6 bas-reliefs sont gravés sur les 4 faces de l'arc retraçant des scènes de la révolution et de l'Empire, dont :
- La Bataille d'Aboukir - Bernard Gabriel Seurre (1795-1867)
La flamme du soldat inconnu
Sous l'arc se trouve la tombe du soldat inconnu où il est écrit :
"Ici repose un soldat français mort pour la Patrie - 1814-18"
Elle contient les restes d'un soldat tué au combat et dont le nom est inconnu.