Dérobé dans le temple de Lao Tsun, en Birmanie, le 1er couple de ces chats aurait été apporté en France sur le yacht d'un milliardaire américain en 1920.
Le mâle serait mort pendant la traversée, mais la femelle Sita aurait mis au monde une portée de chatons dont la femelle "Poupée de Maldapour" qui fut présentée à l'exposition de Paris en 1926.
Malgré de grandes recherches en Birmanie et à Paris, il est impossible de dire si cette version des faits est certaine.
Il est seulement possible de dire en comparant les photos de Dieu d'Arakan, présenté avant 1930, et nos chats actuels, qu'il s'agit d'une véritable race originale.
La légende
La légende est rapportée par la plume de l'écrivain Marcelle ADAM, romancière qui posséda Manou de Maldapour, 2ème Birman ayant été reconnu en Europe, vers 1926.
Cette légende comme toutes les légendes n'a sans doute qu'une petite part de vrai, mais continuons à rêver ...
Au XVIIIe siècle, dans le Temple de Lao-Tsun, bâti sur les flancs du mont Lugh, vivait en prières le vénérable Kittah Mun-Ha, le Grand Lama précieux, dont la vie était consacrée au Dieu SONG-HIO et à la contemplation de Tsun-Kyankse, la déesse aux yeux de saphir, celle qui préside à la transmutation des âmes et permet à un kittah de revivre dans un animal sacré avant d'atteindre la perfection totale.
Auprès de lui méditait Sinh, son cher Oracle, un chat tout blanc dont les yeux étaient jaune d'or comme la barbe de son maître, Sinh, le chat conseiller dont les oreilles, le nez, la queue et les pattes étaient de la couleur du sol, marque de l'impureté de tout ce qui touche à la terre.
Or un soir, comme la lune malveillante avait permis aux Phoums (Thaïs) maudits de s'approcher de l'enceinte sacrée, le Grand Prêtre Mun-Ha, sans cesser ses prières, entra doucement dans la mort, son chat divin à ses côtés, sous les yeux de tous les kittahs accablés.
C'est alors que se produisit le miracle unique ... la transmutation immédiate : d'un bond, Sinh se jucha sur la tête affaissée de son maître et resta figé devant la statue de la déesse.
Les poils sehérissés de son échine devenir soudain couleur d'or et ses yeux devinrent bleus, immenses et profonds saphirs, pareils aux yeux de la déesse.
Et, comme il tournait doucement les yeux vers la porte du Sud, ses quatre pattes brunes qui touchaient le crâne vénérable devinrent d'un blanc éclatant, du bout des ongles jusqu'à la naissance des doigts.
Sur le regard de Sinh, les Kittahs poussés par une force invincible se précipitèrent pour fermer les lourdes portes de bronze.
Le Temple était sauvé de la profanation et du pillage.
Sinh n'avait pas quitté son maître, refusant toute nourriture.
Il mourut 7 jours après emportant vers Tsun-Kyankse, l'âme de Mun-Ha trop parfaite désormais pour la terre.
7 jours après la mort de Sinh, les prêtres assemblés pour décider de la succession de Mun-Ha virent arriver en troupe lente, les 100 chats du temple qui, ô merveille, avaient subi la même transformation que leur chef : leurs pattes étaient gantées de blanc et les topazes de leurs yeux s'étaient muées en saphir.
Silencieux et solennels, ils entourèrent Ligoa, le plus jeune des Kittahs désignant ainsi la volonté des ancêtres réincarnés et de la déesse aux yeux de saphir.
"Lorsque meurt un chat sacré au temple de Lao Tsun, précise la Conteuse, c'est l'âme d'un Kittah qui reprend à jamais sa place auprès de Mun-Ha, au paradis de Song-Hio.
Malheur à celui qui hâte la fin d'une de ces bêtes merveilleuses, il souffrira des plus cruels tourments."
On ne sait si cette belle légende fut vraiment fondée sur l'existence de ces chats dans un temple hindouiste, mais après tout, il y a en bien eu pour les singes, les crocodiles etc ...
toujours est-il que le major Russel Gordon, officier de Sa Majesté Britanique, chargé de protéger les kittahs des invasions, rapporte ceci dans ses notes personnelles :
"Le Temple de Lao-Tsun est incontestablement une des curieuses merveilles de l'lnde que de bien rares mortels ont été appelés à contempler.
Situé à l'est du Lac Incaougji, entre Mogaung et Shwebo, dans une région quasi désertique, entouré de barrières aux murs infranchissables.
Là vivaient encore en 1898, les derniers Kittahs et il me fut permis de les observer quelque peu avec leurs animaux sacrés.
Suite à la rébellion et lors de l'occupation anglaise de la base de Bahmo, base très isolée en raison de son éloignement de Mandalay, nous eûmes à protéger les Kittahs contre une invasion brahmanique et nous les sauvâmes d'un massacre et d'un pillage certains.
Leur lahma kittah, le yotag Rooh-Ougji me reçut et me fit présent d'une plaquette représentant le chat sacré de Birmanie aux pieds d'une déesse bizarre, dont les yeux sont faits de 2 saphirs allongés après m'avoir, faveur insigno, permis de contempler les chats sacrés au nombre d'une centaine".
Si l'on en croit ce militaire, la légende rejoindrait la réalité ...
Caractéristiques
La tête
Elle est assez large, ronde et a une forte ossature.
Le front légèrement bombé, les joues pleines et arrondies.
De profil, le museau se distingue nettement, bien développé de taille moyenne et de type romain (en toboggan accusant une faible dépression due aux poils).
Les oreilles sont plutôt petites mais assez larges à la base et à peine arrondies à l'extrémité.
Le menton est fort, marquant une perpendiculaire avec les lèvres supérieures.
Les yeux
Ils sont grands, bien espacés et légèrement ronds ou ovales.
De couleur bleue saphir doivent être le plus foncé possible.
Le corps
Le corps est légèrement allongé et mi-lourd.
Le mâle est plus massif que la femelle.
Les pattes
Elles sont courtes voir moyennes, bien proportionnées au corps et fortes.
Elles sont puissantes et élégantes.
Les gants :
la couleur blanche doit englober les doigts jusqu'à la jonction du poignet (3ème phalange).
Le contraste doit être bien marqué par une ligne régulière qui entoure bien la main.
La queue
Elle est proportionnée au corps, bien épaisse avec de longs poils très doux.
Elle est portée en panache avec beaucoup d'élégance.
La robe
Longue jusqu'à mi-longue selon les parties du corps, longue sur le dos et les flancs.
Il y a peu de sous-poil et la texture est soyeuse.
Les poils sont courts sur la face mais deviennent graduellement plus longs sur les joues.
La longueur et la densité peut considérablement varier selon la saison.
En hiver, il est fréquent que le chat Sacré de Birmanie qui a accès à l'extérieur se pare d'une colorette épaisse de poils assez longs.
Couleur
Tous les Birmans portent des « gants » blancs, tranchant sur la coloration de leurs extrémités.
De nombreuses variétés sont répertoriées, en fonction de la teinte du pelage.
Les plus répandues sont :
Le sacré de Birmanie blue point
Robe beige-doré, extrémités bleu-gris.
Le sacré de Birmanie lilas point
Robe blanc neigeux, extrémités lilas.
Le sacré de Birmanie seal point
Robe beige-doré, extrémités brun foncé.
Le sacré de Birmanie chocolat point
Robe ivoire, extrémités brun-chocolat.
Quand ils naissent, les chatons ont une robe courte d'un blanc crémeux.
Les ombres sur leur corps foncent avec l'âge, pour devenir relativement marquées dans le cas du seal point.
La queue est une caractéristique particulièrement frappante de la race : elle est souvent portée incurvée vers l'arrière, comme la queue d'un écureuil.
Tempérament
Le Birman est de nature assez calme, tout en manifestant de l'énergie, quand il le faut uniquement.
Ni trop vif, ni trop nonchalant, il représente le mélange parfait visant à obtenir un félin affectueux et joyeux à domicile : câlin, éveillé, sensible, joueur.
Très intelligent, il sait se faire aimer par toute la famille.
Plutôt chat d'intérieur, il appréciera une petite promenade occasionnelle car il est assez sportif.
Il est relativement possessif vis-à-vis de son maître, mais peut s'accommoder des chiens, chats et enfants.
Alimentation
Doté d'un appétit modeste, il montre une préférence pour la viande et le poisson.
Entretien
Il n'est pas nécessaire de le brosser tous les jours.
Le fait qu'il possède peu de sous-poil allège considérablement le temps de toilettage.
Cependant, en période de mue, il sera nécessaire de le brosser tous les jours afin de le débarasser plus rapidement des poils morts.