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Chaque pays attribue au chat une relation plus ou moins forte avec le monde du paranormal et du mystérieux.
La croyance populaire lui prête encore de biens étranges pouvoirs :
En Allemagne :
- un chat qui se lave les oreilles annonce l'arrivée prochaine de visiteurs.
En Angleterre :
- un chat qui dort ramassé sur ses pattes est signe d'un hiver rigoureux.
Au Cambodge :
- une chatte tricolore dans un foyer y garantit le bonheur.
En Écosse :
- un chat noir errant venant se réfugier sur la véranda apporte la prospérité dans la
maison.
Aux États-Unis :
- un chat blanc en rêve est le signe imminent de la chance.
En France :
- un chat noir qui traverse la rue devant soi annonce un malheur.
- la traversés d'un cours d'eau avec un chat dans les bras éloigne la chance.
- un chat errant qui élit domicile dans un foyer y apporte la félicité.
En Irlande :
- 17 ans de malchance pour celui qui tue un chat, même accidentellement.
En Italie :
- un chat qui éternue assure la chance à ceux qui l'ont entendu.
Persécutions |
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Adoré et même déifié dans de nombreux pays de l'Antiquité, et particulièrement en Égypte (où celui qui blessait ou tuait un chat était puni de la peine de mort), le chat paya ensuite un lourd tribut aux croyances et superstitions.
À partir du Moyen-Âge, la vindicte populaire, encouragée par l'Église, eût vite fait de transformer cet animal vénéré en suppôt de Satan, complice des sorcières.
Le noir étant la couleur associée au Diable, les chats noirs en devinrent la vivante représentation et subirent le sort que l'on rêvait d'appliquer au Prince des ténèbres.
Dans certaines régions, on pensait que sorciers et jeteuses de sort avaient le pouvoir de se métamorphoser en chat lors des Sabbats, et tout particulièrement à Mardi Gras où ils s'attroupaient pour venir saluer leur Maître diabolique.
Véritable bouc émissaire, le chat devint l'exutoire de toutes les misères et disgrâces qui frappaient les peuples et l'Europe entière se lança dans une frénésie de chasses et de persécutions toutes plus horribles les unes que les autres.
En France , lors des fêtes de la St-Jean, ce furent des centaines de chats qui s'entassèrent sur les feux de joie.
Non contents d'exterminer cet animal, ses bourreaux rivalisaient de trouvailles odieuses pour la mise à mort :
tortures, pendaisons, démembrements n'étaient que le prélude à une mort lente et douloureuse.
On trouve dans les récits de l'époque de nombreux témoignages de ce genre d'exécutions.
Chats enterrés vivants, bouillis dans des chaudrons ou brûlés sur des bûchers.
Lors de travaux dans le château de St-Germain (France ), fût mise à jour une pierre de taille contenant le cadavre d'un chat parfaitement conservé.
Selon la croyance en vigueur à cette époque (1547), un chat enfoui vivant dans les fondations d'un bâtiment en assurait la solidité et la durabilité !
Il fallût attendre le XVIIIe siècle pour que disparaissent ces pratiques et pour que le chat retrouve peu à peu grâce aux yeux de ses contemporains.
On pris même l'habitude de croire que la présence de ce compagnon assurait le bonheur et l'harmonie dans une maison.
Mais les mauvaises réputations ont la peau dure et, de nos jours, combien de gens frémissent encore en croisant la route d'un chat noir ? ...
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